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LIBERTE

SESSION BUDGETAIRE: ET SI LES DEPUTES POUVAIENT SE RESSAISIR

7 Octobre 2019, 16:48pm

Publié par J. F. K.

Une scène aussi surréaliste s’est produite dans la journée du  07 Octobre 2019  à l’Assemblée nationale à l’occasion du discours de présentation sans débat du projet de loi de finances 2020 par le ministre de finance et du budget Henri-Marie Dondra.

Comme à l’accoutumée, le mois d'Octobre de chaque année marque l'ouverture de la session budgétaire. C'est ainsi que pour cette année, la session a débuté le 1er octobre dernier et se terminera le 29 décembre prochain. Cette session budgétaire va donc permettre le vote de la loi de finances 2020.

Selon le calendrier des activités de l'Assemblée nationale, la journée du 07 octobre était consacrée au discours de présentation sans débat du projet de loi de finances 2020 par le ministre de finance et du budget.

Il s’agit d’un exercice consistant à fournir  un  certain nombre d’informations aux élus de la nation sur l’évolution et les perspectives économique afin de faciliter leur compréhension des repères qui expliquent la cohérence globale des objectifs de la politique économique nationale.

Et c'est ce qu'a fait le ministre des finances Henri-Marie Dondra en se rendant à l'Hémicycle de l'Assemblée nationale comme prévu. Malheureusement une fois dans l’enceinte de la représentation nationale, précisément à l’Hémicycle où devait se dérouler cet exercice, les députés ont rouspété en boudant le ministre qui était déjà disposé à faire son discours.

Ces derniers  ont exigé du ministre des finances le versement de 140 millions pour la vulgarisation de l'Accord de paix à Khartoum. Pour eux, c'était un préalable à la présentation du projet de loi de finances que devait faire le ministre. Cette réaction a retardé le déroulement de cette activité.

Les tractions ont duré un bon moment et, il a donc fallu plusieurs négociations pour calmer la tension au sein des élus de la nation. Le ministre a usé de la diplomatie et tout était rentré en ordre après le versement de cette somme qui, d'ailleurs était déjà programmée.

La question qui reste poser est de savoir si le versement de 140 millions pour la vulgarisation de l'Accord de paix à Khartoum était aussi nécessaire et important par rapport à la présentation du projet de loi de finances surtout que la priorité de cette session consiste à voter le projet de loi de finances 2020? Rien n'est moins sûr. Et l'on se demande si les députés seraient-ils devenus des pompe à fric?

Il est vrai que la mise en œuvre de l'Accord Politique pour la paix est l'un des éléments à prendre en compte dans le projet du budget 2020, mais le respect du délai prévu à l'examen du projet de loi de finances s'avère très capital. Et à cet effet, ce versement réclamé par les élus de la nation peut toutefois se faire au terme de cette session.

Les élus de la nation doivent mettre d'abord en avant les intérêts de la population qu'ils représentent et ensuite leur petit calcul flou après. Vouloir bloquer ou marchander leur soutien à la mise en œuvre des objectifs de la politique économique du gouvernement se révèle suicidaire pour la vie de la nation. C'est un comportement qui décrédibilise notre auguste Assemblée nationale surtout que dans le passé les députés ont été plusieurs fois soupçonnés de corruption.

Le budget de l’État passe avant l'Accord et les députés de la nation sont mieux placés pour l'apprendre à la population. C'est ce pourquoi  le ministre ministre des finances Henri-Marie Dondra sous l'impulsion du Premier ministre Firmin Ngrebada se bat comme un beau diable pour la mise en œuvre du programme d'activités annuel de l'exécutif.

Pour cela, d'importantes reformes ont été faite et sont à mettre à l'actif du gouvernement centrafricain en dépit de la situation sécuritaire encore volatile. Rappelons que dans ce projet de budget, les ressources totales inscrites s’élèvent à 237,8 milliards de F CFA contre 281,8 milliards de FCFA en 2019. Cette diminution s’explique par l’absence, pour le moment, d’annonces relatives aux appuis budgétaires de la part de nos partenaires financiers. Les ressources extérieures sont constituées principalement des dons et prêts projets estimées à 94,8 milliards de F CFA.

Les dépenses quant à elles, se chiffrent à 292 milliards contre 262,5 milliards de F CFA en 2019. Au regard des prévisions, le projet de loi de finances pour l’exercice 2020 apparaît déficitaire de 54,2 milliards de FCFA soit 3,7% du PIB. De grâce, ne vous déshonorez pas chers Honorables!

 

 

 

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