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LIBERTE

ET SI LE PRÉSIDENT TOUADERA POUVAIT COMPTER SUR SES HOMMES CLES POUR RÉUSSIR SON QUINQUENNAT !

1 Octobre 2019, 15:18pm

Publié par Jean-Pierre MAZAND

Gouverner la Centrafrique ne peut pas être un long fleuve tranquille. L’actuel Président le sait mieux que quiconque qu’en accédant à la magistrature suprême de l’Etat, il avait hérité d’une situation difficile à gérer après la grande crise militaro-politique que la Centrafrique a connue.

Mais confiant et rassuré par la confiance que ses compatriotes lui ont placée, comme en témoigne son score au deuxième tour de la dernière présidentielle, Faustin Archange Touadera qui considère sa fonction comme un sacerdoce s’est entouré de certaines personnalités disposant des mérites avérés.

Pour le Président Touadera qui se bat comme un beau diable, afin de sortir la Centrafrique de ce labyrinthe, son magistère se révèle difficile mais, rien n’est impossible quand on sait que les valeurs sûres sont à la portée de ses mains. Conscient que le peuple centrafricain ne fera confiance qu’à ceux qui ont conscience de l’avenir de la Centrafrique. Celui ou ceux qui ont fait leurs preuves. Bref, celui qui a les compétences pour assurer un avenir meilleur aux populations, en améliorant leurs conditions de vie.

 Ainsi, pour diriger le pays, Touadera a choisi des hommes et des femmes qui n’ont pas grand-chose en commun, si ce n’est leur fidélité à son égard. Présents dans la société civile, dans les institutions internationales ou dans la politique, ils sont commis de l’Etat ou enseignants. Ils viennent d’horizons divers. Ils sont au cœur de la marche du pays. Au cœur du combat pour une Centrafrique nouvelle, émergente. Ils participent activement à la vie de la Nation. Battants, courageux et déterminés. Voici les hommes-clés sur qui doit compter le Président Touadera pour mener à bon port son mandat.

Madame Virginie Baïkoua, ministre de l’Action humanitaire et de la réconciliation nationale

Celle qui réconcilie les populations surtout les plus défavorisées avec la fonction qu’elle occupe. C’est la « maman nationale ». Celle qui compatit, panse les plaies et redonne le sourire et l’espoir à tous les enfants sans distinction. Dans ce rôle, on peut dire la ministre est une perle rare. Le social reste son champ de prédilection.

Les actions qu’elle a menées avant d’être ministre sont nombreuses. Comme pour dire qu’elle n’a pas attendu d’être ministre pour s’engager. Près de 15.000 foyers déjà assistés et une des quatre villes du pays bénéficie du Projet d’appui aux communautés affectées par le déplacement (PACAD), exécuté par le Ministère centrafricain de l’Action Humanitaire et de la Réconciliation tenu par Virginie Baïkoua. Sous l’impulsion du Président de la République Faustin Archange Touadera, le ministère de l’Action Humanitaire de Centrafrique, conduit par Virginie Baïkoua, avec l’appui constant des partenaires techniques et financiers, continue de proposer des réponses idoines aux problèmes sociaux-humanitaires et infrastructurels favorisant le relèvement du pays et la consolidation de la cohésion sociale.

Entre autres réponses apportées aux besoins exprimés sur le terrain, le Projet PACAD contribue efficacement à l’aboutissement de la reconstruction du pays par le biais de ses trois composantes que sont : les infrastructures, le transfert monétaire et les mesures d’accompagnement.

Les villes bénéficiaires du projet PACAD sont: Bambari (Centre-est), Bangassou (Sud-est), Kaga-Bandoro (Centre-nord) et Paoua (Nord-ouest)

Madame Marie-Noelle Koyara, ministre de la Défense et de la restructuration de l’armée

Madame Marie-Noelle Koyara est une fonceuse. Une qualité qu’elle doit sûrement à ses années dans les organismes internationaux. Elle a toujours rendu coup pour coup. Elle est la première femme centrafricaine ministre de la Défense, elle a eu la confiance du chef de l’Etat pour assainir et crédibiliser l’armée qui souffre de nombreux problèmes. Cette femme d’action, de terrain et de défis est en train de remettre l’armée sur les rails avec l’appui des partenaires internationaux comme la France et la Russie. A sa nomination au poste de ministre de la Défense nationale et de la reconstruction de l’Armée en septembre 2017, elle s’était jetée à l’eau pour réussir la signature, le 28 août 2018, à l’abri de tout radar français et américain, un Accord militaire avec la Fédération de la Russie, suite aux discrètes démarches menées par le directeur de cabinet présidentiel de l’époque, devenu son Premier ministre il y a peu. Elle ne pouvait qu’être reconduite à son poste puisque la mission de pacification du pays et de reconstruction de l’Armée n’est pas encore terminée. Si elle était militaire, elle serait déjà Générale comme ses cadets.

Général Henri Wanzet Luinguissara, Ministre de l’Intérieur chargé de la Sécurité Publique. Comme un vrai soldat, il maîtrise sa mission. A son honneur, il faut signaler ses descentes régulières sur le terrain même dans les zones occupées par les groupes armés, ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’a eu à faire. Le calme apparent que vit la capitale centrafricaine en est un exemple.

Félix Moloua, Ministre de l’Economie, du plan et de la coopération. Cet ingénieur statisticien démographe, cadre du ministère de l’Economie est le meneur du RCPCA qui connaît des résultats escomptés. Discret et jugé humble, il agit sans faire du bruit. Grâce au RCPCA, lui et ses collaborateurs ont, avec l’appui des partenaires, su identifier les priorités pour les cinq premières années de la période post-électorale, avec trois objectifs précis : aider le Gouvernement de la RCA à identifier les besoins et les priorités en matière de relèvement et de consolidation de la paix, ainsi que les coûts associés ; identifier les modalités opérationnelles, institutionnelles et financières qui faciliteront la réalisation des priorités identifiées, compte tenu des contraintes relatives aux capacités et à la sécurité ; créer une plateforme permettant de suivre l’avancement de la mise en œuvre, notamment des grandes réformes engagées, et faire en sorte que toutes les activités de développement, humanitaires, politiques et de sécurité soient menées de façon cohérente.

Henri-Marie Dondra, ministre des Finances et du budget. Venu de FAGACE (le Fonds africain de garantie pour le commerce et l’économie, dont siège à Cotonou au Bénin) où il a dirigé pendant plusieurs années. HMD comme on l’appelle, a passé de nombreuses années dans cette institution à Cotonou au Bénin où il est passé de simple cadre au poste de DG grâce au travail et son sens élevé du devoir. En quittant FAGACE alors qu’il a encore trois ans de contrat et un salaire de plus de 15 millions par mois, HMD a fait un sacrifice suprême pour le bénéfice de son pays. Pour lui, être ministre dans son pays est un sacerdoce. Lentement mais sûrement, il s’est imposé comme une évidence sous le magistère de Touadera. On loue le « travail énorme » qu’il abat, « son efficacité », on note son style bien particulier… « Dondra, qui n’a pas son pareil à mener ses collaborateurs a, une heure durant, abreuvé son auditoire de chiffres », a déclaré un de ses collaborateur. Ses nombreuses reformes ont permis de réaliser des progrès notamment dans la politique de maitrise de l’inflation. L’inflation en Centrafrique passe sous la barre des 5% en 2016 après avoir culminé à 11% il y a deux ans auparavant. Toutes ces prouesses ont permis de classer Henri-Marie Dondra, Ministre des Finances et du Budget et Félix Moloua, du Plan et de l’Economie respectivement 5e et 6e parmi les 10 ministres des Finances et de l’économie qui ont fait bougé l’Afrique en 2016, selon l’Africa Performance Index (API) ; un outil dynamique de recherche, d’évaluation, de notation et de classement des institutions du secteur public en Afrique à base d’une gamme d’indicateurs quantitatifs . Il faudrait aussi mettre à son actif le succès de la 6è revue du programme de la facilité élargie du crédit avec le FMI. Sans oublié le paiement des arriérés des salaires des anciens régimes qui s’est formalisé grâce aux nombreuses reformes entreprises le détenteur du cordon des bourses du pays de zo kwo zo sous l’impulsion du Président Touadera.

Autant dire que le Président Touadera dispose de plusieurs cordes à son arc et peut compter sur certains membres de son gouvernement pour réussir avec brio son premier quinquennat afin de rempiler à nouveau. C'est bien le cas de ces ministres ci-haut dont l'abnégation au travail n'est pas à démontrer.

 

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